et visiter les entrailles de la terre !
Vous êtes prêts à vivre une expérience inédite ?
Chez nous la beauté des paysages est visible partout, y compris sous terre !
On vous embarque dans notre initiation à la spéléo pour une exploration des galeries souterraines de la Destination Loue Lison…
C’est dans la grotte des Cavottes à Montrond-le-Château que notre guide Christophe Baldo nous a donné rendez-vous pour une sortie spéléo.
Mais comme tout bon aventurier, avant de partir en expédition, il faut s’équiper de la tête aux pieds !
Combinaison rouge, chaussures de marche, harnais, mousquetons, casque muni de leds… nous voilà prêt à découvrir le monde souterrain. Et la pression monte d’un cran ! Il faut avouer que je flippais un peu… la pénombre, les chauves-souris, les endroits un peu étroits, l’idée de mourir noyé [et oui, il a plu toute la nuit] ou pire encore… qu’une grosse pierre s’effondre et qu’on se retrouve coincés sous terre !
C’est l’heure du briefing ! Christophe nous annonce la couleur… La grotte des Cavottes est une cavité sèche [bon déjà, on ne se noiera pas et on ne croisera pas de chauve-souris]. Avec un dénivelé de -115 mètres, elle est classée en difficulté moyenne. Nous sommes à présents prêts pour entreprendre notre périple sous terre… On ne va évidemment pas explorer les 3350 m de développement de la grotte, mais juste une petite portion (en rouge) qui nous mènera aux portes de la salle Fournier…
Le chemin qui mène à l’entrée de la grotte est boueux et très glissant. J’espérais un changement de terrain avant de devoir me déplacer sur le ventre. Par chance, les couloirs étaient plutôt spacieux à l’entrée de la grotte, et la boue disparut après quelques mètres.
Les petits couloirs étriqués ne se sont pas faits attendre… Nous voilà à présent à quatre pattes, nous avons même dû ramper sur une dizaine de mètres avant d’atteindre la salle du Chaos. Son nom est dû à l’effondrement qu’elle a subi, des pierres de toutes tailles sont figées au sol. Mon petit groupe et moi furent très surpris par la dimension majestueuse de cette salle. Notre guide Christophe nous expliqua que seulement 4 mètres de roches nous séparaient des champs au-dessus de nos têtes.
Après avoir immortalisé l’instant, nous poursuivons notre épopée. Et ce, par une entrée vraiment “rikiki”, une fente dans la roche que nous n’avions même pas remarquée en entrant dans la salle.
Nous appréhendions tous d’avoir un peu froid dans la grotte, mais pas du tout ! C’était même un peu l’inverse… La température dans la grotte n’est vraiment pas gênante tant que nous sommes en mouvement, il faut juste éviter de rester immobile trop longtemps. Nous apprenions avec Christophe que la température oscillait entre 10°c et 12°c toute l’année, quelle que soit la température extérieure !
Après s’être faufilés entre les parois rocheuses, arrive le moment d’utiliser nos fameux baudriers. Une descente en rappel de 7 mètres nous apporte notre dose d’adrénaline.
Les salles sont beaucoup plus ouvertes qu’au début de notre périple, nous avançons tranquillement vers la fin de notre voyage, enfin non… Il faut maintenant rentrer et entamer le chemin du retour !
Nous tenons tout de même à profiter du silence absolu. Lumières éteintes, le calme fut très ressourçant, les instants sans un bruit se font rares. Et étonnamment, aucun échos ne résonnent dans la grotte.
Après cette petite pause bien méritée, nous voilà repartis pour la surface. Nous pensions avoir déjà tout vu, mais le chemin du retour va s’avérer bien différent.
Devant nous se dresse une tyrolienne ! Nous sommes passés à coté au début de notre épopée dans la salle du Chaos sans même y prêter attention.
Jamais je n’aurais imaginé faire de la tyrolienne dans une grotte ! Pour moi, c’était réservé aux arbres et aux montagnes !
Christophe accroche nos mousquetons et nous nous lançons dans le vide… La descente ne fut pas très longue, une dizaine de mètres, mais riche en sensations, notamment grâce au cadre qui est tout particulier. C’était vraiment génial !
Le retour se fait plus rapidement que l’aller, grâce à cette tyrolienne évidemment, mais surtout au fait que nous nous sentons de plus en plus à l’aise avec le terrain. Tellement à l’aise que je prends l’initiative de mener le groupe jusqu’à la sortie. Initiative soldée par un échec… puisque nous nous retrouvons dans un cul-de-sac. Nous fîmes demi-tour jusqu’à rencontrer notre (vrai) guide ! Christophe nous mena sur le bon chemin, l’occasion de contempler une dernière fois le gypse sur les parois, cette étrange couche blanche recouvrant les pierres.
Alléluia ! Nous apercevons les premières lueurs du soleil ! Un petit vent chaud nous accompagne vers la sortie. En débriefant avec les autres membres du groupe pendant le rangement du matériel, nous partageons nos ressentis. Nous étions unanimes sur l’aspect époustouflant de la visite.
Je ressors de cette grotte plein de souvenirs. C’était une expérience inoubliable ! Et si c’était à refaire ? Sans aucun doute !