Itinéraire découverte
d’Arc-et-Senans à Chenecey-Buillon
Une succession de villages de charme, de points de vue et de cascades… et pour ne rien manquer, nous vous avons concocté un itinéraire à suivre en 🚗 ou en 🏍️.
⏰ 7 heures 🏁 63 kilomètres
Arc-et-Senans, célèbre cité du sel
Une fois votre visite de la Saline royale terminée, suivez la Grande Rue en voiture en direction de Besançon. Vous arriverez alors face à l’Église Saint-Bénigne. Garez-vous au parking situé à côté de l’édifice.
Construite en 1850, son architecture est de style classique inspirée de l’époque gréco-latine. Poussez les portes du bâtiment pour admirer son exceptionnelle collection de tableaux des 16ème et 17ème siècles.
Coup de ❤️
La chapelle de la Grotte des Essarts
Depuis l’Église Saint-Bénigne, prenez la rue de la fromagerie, la rue de Rans, puis la rue de la grotte (15 min à pied, 1,4 km) pour admirer cette chapelle érigée au 19ème siècle. Alors qu’une épidémie de choléra ravageait la Franche-Comté, les villageois firent vœux d’édifier ce monument si leur paroisse était préservée.
Reprenez ensuite la direction de Besançon et, peu après la sortie du village, à droite, se dessine la silhouette du Château de Roche-sur-Loue qui était à l’origine un château fort verrouillant un nœud de communication et un gué sur la Loue. Vous pouvez admirer ses 2 tours carrées au toit à l’impériale. Le Château est privé et ne se visite pas.
Continuez jusqu’à l’intersection de la voie ferrée et tournez à droite. Suivez la route qui vous mènera à l’ancien petit village vigneron de Buffard.
Buffard et ses ruelles bucoliques
Garez-vous à côté de l’Église Saint-Hilaire au chœur gothique flamboyant du 14ème siècle. Elle aurait abrité pendant une nuit les reliques des trois rois mages dérobés en la cathédrale de Milan par l’empereur Frédéric 1er dit Barberousse.
Promenez-vous jusqu’au lavoir situé en contrebas.
Suivez ensuite la Grande Rue pour admirer les maisons aux porches voûtés !
La 1ère rue à droite vous conduira sur les bords de Loue, tandis que la 2nde à droite vous conduira à travers la ruelle de la Fourquette, puis à gauche la rue de la fontaine où vous pourrez admirer le second lavoir de Buffard.
Poursuivez sur le chemin de randonnée jusqu’à l’oratoire du 14ème siècle classé aux monuments historiques.
Prenez ensuite à gauche pour rejoindre la Grande Rue et l’Église Saint-Hilaire.
Petite anecdote : les habitants de Buffard se nomment “Les Bouquins”.
Reprenez la route et suivez la Grande rue, puis la D12 jusqu’à l’intersection du village de Liesle. Empruntez alors la D17 jusqu’à Quingey, situé après le petit village de Lombard.
Quingey et ses bords de Loue
Arrivé à Quingey, suivez les panneaux “Parking Saint Martin”, et garez-vous juste derrière l’église. Ancienne chapelle des Dominicains qui a subi des modifications au 19ème siècle, elle contient des toiles de Félix Giacomotti, célèbre peintre quingeois (1828-1909). “Le martyre de Saint Sébastien” de 1856, dans la nef de droite, a remporté le prix de Rome.
L’heure de midi approche, dirigez-vous vers le pont face à vous. En face du Café de l’Hôtel de Ville, vous pourrez apercevoir une ancienne tourelle. Traversez le pont et reposez-vous sur les bords de Loue et profitez du calme de la rivière ! Allez jeter un œil à la passe à poissons, rue des tanneries près du pont, qui permet aux aprons de remonter la Loue en contournant le barrage.
Suivez la Grande Rue derrière vous. Quelques mètres après le restaurant de la Truite de la Loue, vous pourrez admirer une tour de l’ancien Quingey.
Traversez de nouveau le pont et prenez à gauche, rue de la traverse, où vous pourrez contempler d’anciennes maisons de maître, les Halles où se situaient autrefois le marché et la Tour Calixte II où naquit Guy de Bourgogne en 1050, futur souverain pontife de 1119 à 1124 qui prit le nom de “Calixte II”. C’est lui qui fit de Saint Jacques de Compostelle une ville de pèlerinage.
Cette tour ronde est l’un des vestiges de l’ancien château médiéval. Suivez la rue de traverse derrière les halles où vous pourrez admirer une tour du vieux Quingey. Continuez à gauche rue des Salines. Avant de tourner à droite, rue du Gey, observez la tour de l’ancien Quingey face à vous. Continuez jusqu’au Château “Nicolas”, une ancienne maison de maître.
Suivez de nouveau la direction du Parking Saint Martin. Avant de poursuivre votre circuit journalier, dirigez-vous vers les anciens lavoirs situés au bout du parking de l’église après le monument aux morts.
Traversez le Pont sur la Loue et sortez de Quingey par la route de Lyon. Suivez la D13 puis la N83 en direction de Pessans. Traversez le village et prenez à gauche en direction de Ronchaux. Suivez la D15 puis prenez la 2ème à droite qui vous mènera jusqu’à Ronchaux. Traversez le village, passez la mairie puis prenez à gauche, chemin de la Fontaine. Continuez jusqu’au parking de la Cascade de Ronchaux.
Ronchaux et sa cascade remarquable
La cascade se situe en contrebas du parking. Cette aire de loisirs dispose d’un terrain de pétanque, de 2 tables de pique-nique et d’un espace vert avec un terrain de football. Pour ceux qui ont un petit creux, il est possible de pique-niquer les pieds dans l’eau pendant que les enfants jouent au foot !
Nichée dans un coin de verdure, la cascade du Bief de Caille est un lieu propice à l’apaisement. Accordez-vous un instant de repos avant la reprise de votre circuit !
Rebroussez chemin et sortez du village. À l’intersection de la D15, prenez à droite et suivez la route jusqu’à Montfort (commune du Val). Traversez le village et continuez de suivre la D15 jusqu’à Myon. Sortez du village en suivant la D102 en direction de Salins-les-Bains. Le panneau indiquant “Le Gour de Conche” est situé sur la gauche de la route en traversant une longue zone forestière.
Myon et le Gour de Conche
Garez-vous à proximité du départ indiqué dans les bois. Après une petite marche de 500m, la cascade est visible du dessus.
Le “Gour de Conche” est une cascade de 17 mètres, située dans un petit cirque rocheux. C’est au pied de la cascade que Courbet a peint le Gour en 1864. Le tableau est actuellement visible au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon.
Vous pouvez également contempler “La Roche Tuffière” de forme conique qui se situe à 100m au sud du pont qui surplombe le Gour. Elle s’est formée par le biais des dépôts calcaires laissés par un petit ruisseau.
Reprenez la direction de Myon, traversez le village en prenant la D102 en direction d’Echay. Passez le village d’Echay jusqu’à Cussey-sur-Lison en suivant toujours la D102.
Cussey-sur-Lison et ses maisons aux toits de lauze
La reculée de Cussey-sur-Lison se dévoile sous vos yeux… Une reculée est une formation géologique typique des régions calcaires du Massif du Jura. Cette reculée fait partie du périmètre “Natura 2000 – Vallées de la Loue et du Lison” et est un Espace Naturel Sensible du Doubs.
Garez-vous sur le parking de la mairie à votre droite, après avoir passé la 1ère maison du village avec son toit de lauze. Face à vous, le lavoir et le ruisseau la Goulue.
Suivez la rue du lavoir et le balisage représentant un lièvre jusqu’au “Saule Tétard”. Cet arbre creux est un habitat de vie pour la chouette chevêche, les chauves-souris, les insectes et les petits mammifères. Il doit son nom à son aspect suite au type de taille qui est pratiquée pour permettre son développement.
Retournez sur vos pas et dirigez-vous dans la rue principale en direction de l’église. Observez la conception typique des maisons dites “en 3 travées” cela signifie que les maisons sont divisées en 3 (une partie pour l’habitation, une pour l’étable et une pour la grange), notamment dans la petite ruelle face à vous. La pierre calcaire utilisée pour la construction est issue d’une carrière proche. Les façades sont constituées de moellons enduits de tufs et de chaux et quelques édifices ont encore les toits recouverts de lauze.
Dirigez-vous maintenant devant l’Église Saint-Christophe avec son clocher du 12ème siècle ! Le clocher abrite d’ailleurs une colonie de petits rhinolophes (des chauves-souris) qui figurent sur la liste rouge des espèces menacées en Franche-Comté. La colonie de Cussey-sur-Lison est l’une des plus importantes de la région. À la sortie du village sur votre droite, vous pourrez observer des murgers, des murs de pierre sèche constitués par l’homme avec les pierres trouvées dans les champs. Ces murs servaient à délimiter les parcelles et abritent un écosystème à préserver.
Reprenez la route et suivez la D102. Laissez sur votre droite le pont sur le Lison et poursuivez avec la D101 en direction des anciennes forges de Châtillon et de Courcelles.
L’usine métallurgique existe depuis le dernier quart du 17ème siècle. Elle rassemble une forge et un haut fourneau. Elle produit annuellement 160 milliers de fer (environ 80 tonnes) au milieu du 18ème siècle. La qualité médiocre du minerai et le manque de bois entraînent l’arrêt du haut fourneau vers 1770. En 1818, l’usine de Châtillon s’oriente vers l’activité de tréfilage (fil de fer et clous). Un incendie en 1876 provoquera l’arrêt de l’activité de la tréfilerie. Les divers ateliers (martinet, clouterie, scierie) sont détruits l’année suivante. La Société anonyme des Forges de Franche-Comté rachète le site vers 1920 et fait construire une centrale hydroélectrique.
Au rond-point du village, prenez la direction de Charnay avec la D110. Traversez le village et poursuivez jusqu’à la dernière étape : Chenecey-Buillon !
Chenecey-Buillon et son point de vue époustouflant
Traversez le pont et tournez à droite rue du stade. Garez-vous sur les emplacements dédiés. Retournez sur le pont pour profiter de la vue sur la Loue. Notre-Dame-de-la-Salette, encastrée dans la falaise surplombant le village, fut élevée en souvenir de la protection du village pendant l’épidémie de choléra qui ravagea la région en 1854.
Si vous souhaitez profiter du calme de la rivière, vous pouvez longer les bords de Loue (chemin du moulin en rive gauche).
En rive droite, empruntez ensuite la rue de l’église, face à la rue du stade. Vous passez devant le restaurant “Chez Gervais”, dernière maison des Seigneurs Pillot de Chenecey. Après 200m, vous arrivez face à l’Église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix. Connue depuis 1120 et plusieurs fois agrandie, la tour de garde a été reprise en clocher-porche au XIVè siècle. Cette église a la particularité d’être en zone inondable. À Noël 1995, il y eut près de 40 cm d’eau à l’intérieur. Rebroussez chemin et reprenez votre circuit en voiture.
Passez devant la mairie et tournez à droite, route d’Epeugney, puis prenez à gauche au petit panneau “Granges Mathieu”. Garez-vous dans le hameau. Au chemin du gouffre, suivez le chemin du Point de Vue puis la pancarte jaune indiquant le belvédère du Grand Méandre. Après 500 mètres de chemin bordé par des murgers typiques du plateau (Espace naturel sensible prairies et bocages de Chenecey-Buillon), vous pourrez profiter d’une vue époustouflante sur le Grand Méandre de la Loue qui signe la sortie de la rivière au delà de la Haute vallées incisée des plateaux jurassiens.
Alors pas mal, non ?