L’Hôpital Saint-Louis a depuis toujours, et encore aujourd’hui, servi aux plus démunis. C’est en 1719 que les lettres patentes du roi Louis XV ont ordonné l’établissement d’un hôpital qui soignerait les pauvres de la ville d’Ornans. Trois ans plus tard, en 1722, la construction de l’Hôpital Saint-Louis débutait grâce aux legs et dons de divers habitants de Franche-Comté.
Une vocation charitable
De nature religieuse, ce lieu offrait aux deux salles de malades installées au premier étage une ouverture sur le pallier et l’autel en son sein afin que les patients puissent suivre l’office religieux.
Au-delà de venir en aide aux pauvres, les militaires malades et blessés ont aussi pu être accueillis et soignés par l’hôpital dès 1756. En 1834, le lieu abritant alors un orphelinat, ce fut au tour des jeunes filles orphelines ou issues de parents pauvres domiciliés à Ornans d’être prises en charge et instruites par les religieuses.
Aujourd’hui, l’Hôpital Saint-Louis est un établissement public de santé. Une nouvelle construction s’ajoute au bâtiment de 1722 pour former un secteur EHPAD supplémentaire au secteur sanitaire. Cet endroit accueille les personnes âgées ne pouvant demeurer à leur domicile.
Une architecture classée
Composée d’un édifice central et de deux ailes perpendiculaires de chaque côté de ce dernier, l’architecture du bâtiment est régulière.
L’Hôpital d’Ornans se caractérise surtout par son large fronton visible au milieu de l’édifice central. Les motifs et moulures sculptés par Jacques Perrette en 1748 lui valent d’être classé monument historique.
Mais ce n’est pas le seul classement de l’hôpital, le portail d’entrée en fer forgé exécutée par Henri Grillet de Cléron en 1744 est lui-aussi classé monument historique depuis 1973.
A la fin du 19ème siècle, la bourgeoisie ornanaise associée à Charles Guyot de Vercia contribuèrent à la construction de la chapelle actuelle déclenchée grâce à une souscription publique.
L’apothicairerie, une véritable collection
Au rez-de-chaussée du bâtiment se trouve l‘apothicairerie construite en 1767. Véritable précurseur de la pharmacie, elle servait à la préparation et à la conservation des médicaments administrés aux malades.
Cette apothicairerie s’équipa d’une centaine de vases en faïence et porcelaine, assurant la meilleure conservation à cette époque des drogues et préparations réalisées à partir de plantes et substances animales. Les récipients en cuivre et autre métal présentaient une certaine toxicité pour ces produits et ceux en terre ou en grès vernissé étaient peu efficaces.
Au 18 et 19ème siècle, les pots en verre, autrefois rares et coûteux, ont peu à peu remplacé ceux en faïences et porcelaine. Actuellement, on peut retrouver dans l’apothicaire environ 70 pots en verre en plus des 130 pots en faïences.