Balade urbaine au fil de la Loue…
La ville d’Ornans, ça vous connaît. Vous pensez sûrement avoir fait le tour et tout vu. Et si on vous réservait encore quelques surprises ?
En vous promenant à travers les rues de la ville, vous découvrirez toutes les pépites de notre belle cité, patrie de Gustave Courbet.
Pour vous accompagner dans votre découverte de la cité ornanaise, un plan est disponible gratuitement à l’office de tourisme.
⏰ 1,5 à 2 heures 🏁 20 étapes
1 ~ La place Courbet
De pétition en scandale !
Au n°24 de la place se trouve l’atelier dans lequel Gustave Courbet réalisa “Un enterrement à Ornans”, œuvre ayant fait l’objet d’une vive polémique lors de sa présentation au Salon de peinture de 1850. Les critiques accusant Courbet de peindre “le laid”, “le trivial” et “l’ignoble”.
12 ans plus tard, en 1862, Courbet réalisa la sculpture “Le Pêcheur de Chavots” représentant un jeune garçon de 12 ans pêchant dans le plus simple appareil. La nudité de ce dernier choqua tant qu’une pétition circula pour demander son retrait.
2 ~ La Loue
Une vue et des crues incroyables !
La ruelle des Tanneries offre une vue exceptionnelle sur l’Église Saint-Laurent, les maisons sur la Loue, l’enfilade de la passerelle et du grand pont.
La loue sort de son lit régulièrement… Vous découvrirez sur la façade d’une des maisons la hauteur de chacune des crues que connaît la cité ornanaise.
3 ~ L’hôpital Saint-Louis
Des trésors du patrimoine !
Datant de 1722, l’Hôpital Saint-Louis est composé d’un corps central flaqué de deus ailes en retour d’équerre. Son édifice central surmonté d’un fronton cintré à larges motifs de rocaille, son portail d’entrée en fer forgé, sa chapelle, sa terrasse qui surplombe l’avenue… lui valent d’être classé monument historique.
👀 Mais son vrai trésor réside dans son apothicairerie où une vaste collection de vases de pharmacie en faïence datant des XVIIe et XVIIIe siècle sont à découvrir lors des Journées du Patrimoine.
4 ~ La Villa Bel-Abri
Une villa bourgeoise de style “Belle Époque” qui a abrité Madame Authier – la sœur du célèbre distillateur Eugène Cusenier -, les clients de l’hôtel de la famille Martin, le Général Daille et les allemand pendant la seconde guerre mondiale, le Groupe Mobile d’Alsace, les directeurs successifs de l’usine Oerlikon, un centre de formation…
5 ~ L’atelier Courbet
Après le premier atelier de Courbet établi dans le grenier de ses grands-parents maternels, cet atelier constitue le second lieu d’Ornans à accueillir tout l’art du peintre réaliste avant son exil en Suisse.
6 ~ Les cités Oerlikon
La cité-jardin est une forme d’urbanisation venue d’Angleterre au XXème siècle pour y loger des familles d’ouvriers.
C’est en 1923 que la société Oerlikon fit construire pour son personnel 40 cités de 4 logements individuels pour les ménages et 5 garçonnières pour les célibataires.
7 ~ Le miroir d’Ornans
8 ~ L’église Saint-Laurent
9 ~ Les Tanneries
10 ~ Les hôtels particuliers de la rue Saint-Laurent
Hôtel Grospain
Datant du XVème siècle, cet édifice porte le nom d’une illustre famille d’Ornans. En effet, Etienne de Grospain aida à désarmer le roi François 1er à Pavie en 1525.
👀 Ce qu’il ne faut pas manquer : le grotesque qui décor la tourelle en surplomb, l’escalier à vis et les fenêtres à traverses.
Connaissez-vous la différence entre une gargouille et un grotesque ?
Les gargouilles avaient une fonction pratique et décorative : elles cachaient les évacuations des eaux de pluie et se terminaient par une figure fantastique qui ouvrait la gouille (gueule).
Les grotesques ne servaient eux qu’à orner et adresser un message.
Hôtel Sanderet de Valonne
Hôtel Bauquier-Doney
11 ~ La pierre d’asile
Droit d’asile…
La pierre d’asile est le témoin d’un privilège ancien (supprimé par Louis XIV) dont Ornans a bénéficié pendant plus de 150 ans : le droit d’asile.
Un individu coupable d’homicide involontaire bénéficiait du droit d’asile temporaire en posant la main dans la niche creusée dans la colonne. Le réfugié obtenait ainsi un délai pour demander grâce et éviter toutes sortes de vengeances privées.
12 ~ Le musée Courbet
Un hôtel si particulier !
Datant du XVIe siècle, l’Hôtel Hébert, classé Monument Historique, a vu naître le peintre Jean Désiré Gustave Courbet le 10 juin 1819.
L’association “Les amis de Courbet” acquiert la maison natale pour y créer un musée (s’étendant désormais aux deux demeures contigües : la maison Borel et l’hôtel Champereux) consacré à l’œuvre de l’enfant du pays.
13 ~ La roue Pouguet
Vestiges de l’industrialisation…
En 1821, Étienne Joseph Pouguet obtient un prix par “La Société d’encouragement pour l’industrie nationale” pour avoir inventé “un moulin à eau qui n’obstrue pas le cours des rivières et ne nuise ni à la navigation, ni au flottage, ni aux prairies, ni aux riverains d’amont, ni à ceux d’aval”.
Le “moulin-pendant” fonctionne constamment quelle que soit la hauteur d’eau : cet ingénieux charpentier-mécanicien a fixé la roue à aubes à un châssis dont une des extrémités est fixe, tandis que l’autre, mobile, est suspendue par des chaines, que l’on peut monter ou baisser suivant la hauteur de l’eau.
14 ~ La fontaine de Nahin
15 ~ La distillerie Cusenier
Le goût avant tout !
Née à Ornans, la célèbre distillerie Cusenier révolutionne la fabrication des liqueurs. De nombreuses succursales sont créées à Paris, Marseille, Mulhouse, Cognac, Bruxelles, Buenos-Aires… pour servir le prodigieux succès de ces célèbres spiritueux subtils et raffinés, mais aussi des sirops, grogs, punchs, et même de l’eau de Cologne !
Pour se protéger des ligues antialcooliques, la distillerie créera une Absinthe bienfaisante dans laquelle les plantes suspectes sont remplacées par des plantes apaisantes : “l’Absinthe Cusenier Oxygénée”.
16 ~ L’hôtel de ville
TOMBE DE GUSTAVE COURBET
Mort en exil en Suisse le 31 décembre 1877, Gustave Courbet fut inhumé à la Tour-de-Peilz.
Il faudra attendre 1919, l’année du centenaire de sa naissance, pour que sa dépouille retrouve enfin sa chère terre natale.
Sa sépulture se trouve dans la partie supérieure du cimetière, à côté de la porte
latérale.
Note surprenante : sur sa tombe la date de naissance de l’artiste est erronée.
C’est dans ce cimetière que Courbet situe la scène de son célèbre tableau “Un Enterrement à Ornans”. En arrière-plan du tableau, on distingue nettement les falaises de la Roche du Mont et du site du château.